HISTOIRE DE PAQ
PAQ est née en 2004 de l’effort d’employés du Centre d’Amitié Autochtone de Montréal, de chercheurs de l’Université de Montréal, du YMCA Centre-ville ainsi que de membres de la communauté autochtone, qui désiraient offrir un programme d’insertion pour les membres des Premières Nations, des Inuit et des Métis en situation d’itinérance ou à risque à Montréal. Ce groupe de recherche avait aussi pour but de recueillir et de produire de la documentation à caractère scientifique sur la population autochtone itinérante.
La Ville de Montréal prête donc des locaux à PAQ loués au CSSS Jeanne-Mance (aujourd’hui le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal), situé au 90 rue de la Gauchetière E. Ces locaux constituent le premier refuge dédié aux hommes et aux femmes autochtones de Montréal en situation d’itinérance.
Au départ, PAQ fonctionnait avec peu de moyens financiers et les locaux étaient en mauvais état (vermine, insalubrité, manque de matériel, etc.). Mais petit à petit, un sentiment de communauté se développe et permet de gérer le refuge avec peu de personnel. Ce sont les participants qui sont responsable de faire le ménage, la cuisine et d’autres tâches. Au fil des années, plus d’employés sont engagés et une structure est implantée. Ce sens de l’entraide motivera les membres du CA ainsi que sa directrice générale de l’époque, Adrienne Campbell, à croire au développement du groupe. À ce moment, c’est la solidarité de la communauté qui permet d’avancer.
Après plus de 10 ans d’efforts et de motivation et avec l’aide de plusieurs acteurs autochtones et non-autochtones, PAQ fait l’acquisition d’un terrain afin de construire de nouveaux locaux mieux adaptés à la mission du refuge et d’ajouter les logements de transition. C’est en mai 2016 que PAQ déménage au 169 rue de la Gauchetière E. À partir de ce moment, plusieurs programmes et activités s’ajoutent aux services du refuge et des logements de transition. Un suivi psychosocial, des programmes d’employabilité, de compétences de vie et de nouveau départ sont instaurés et permettent de mieux venir en aide aux participants.
En mars 2020, en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, PAQ se voit obliger de réduire son nombre de lit de moitié pour respecter les mesures sanitaires mises en place. Sans maison où elles peuvent s’isoler ou sans cuisines où elles peuvent se préparer un repas, les personnes autochtones en milieu urbain ont connu des niveaux de stress et de peur élevés. Pour paliers à ces difficultés, PAQ ouvre PAQ-2, un refuge d’urgence temporaire à haut seuil d’accessibilité pour les personnes autochtones, situé au Complexe sportif de la Petite-Bourgogne. En août 2020, PAQ-2 déménage au Complexe Guy-Favreau, dans les locaux de l’ancien YMCA, à seulement 5 minutes de marche des locaux principaux.
2004
2016
